Symptômes des hémorroïdes : les reconnaître pour agir à temps

- Les différents types d’hémorroïdes et leurs symptômes.
- Comment distinguer les signes internes des signes externes.
- Symptômes spécifiques chez les femmes et les hommes.
- Les signaux importants qui doivent alerter.
- Comment diagnostiquer efficacement les symptômes.
- Comment soulager rapidement les symptômes.
- Comment accéder aux soins en France facilement.
- Qu’est-ce que les hémorroïdes ?
- Quels sont les symptômes courants des hémorroïdes ?
- Symptômes spécifiques des hémorroïdes internes
- Symptômes spécifiques des hémorroïdes externes
- Symptômes chez les femmes
- Symptômes chez les hommes
- Diagnostiquer les symptômes
- Soulager les symptômes
- Quand consulter ?
- Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux possibles ?
- Conclusion
Qu’est-ce que les hémorroïdes ?
Les hémorroïdes sont des structures vasculaires normales situées dans la région anale, qui peuvent parfois s’enflammer ou se dilater, entraînant divers symptômes. On distingue principalement deux types d’hémorroïdes selon leur localisation : internes et externes.
Les hémorroïdes internes se trouvent à l’intérieur du canal anal, tapissé d’une muqueuse sensible mais peu innervée. C’est pourquoi elles sont généralement indolores, même lorsqu’elles provoquent des saignements. Cependant, ces hémorroïdes peuvent occasionnellement sortir du canal anal, un phénomène appelé prolapsus, ou s’accompagner d’un écoulement muqueux qui peut irriter la peau environnante.
À l’inverse, les hémorroïdes externes sont situées sous la peau autour de l’anus, une zone richement innervée. Elles sont donc souvent douleureuses, en particulier lorsqu’une thrombose (formation d’un caillot sanguin) survient, provoquant un gonflement dur, rougeâtre et très sensible au toucher. Cette douleur aiguë peut nécessiter une prise en charge rapide pour soulager le patient. Notez que la thrombose externe hémorroïdaire est généralement douloureuse mais non grave : aucun risque de migration du caillot. Il n’y a donc pas de risque d’embolie pulmonaire, contrairement aux thromboses profondes des jambes
Quels sont les symptômes courants des hémorroïdes ?
- Démangeaisons et irritation autour de l’anus, souvent liées à un suintement de mucus ou à une inflammation chronique.
- Douleur ou inconfort, en particulier lors de la défécation, de la marche ou en position assise. En externe, la douleur est plus aiguë, notamment en cas de thrombose.
- Saignement de sang rouge vif : un signal d’alerte important, détaillé dans la section “Quand consulter ? ”.
- Gonflement ou boule près de l’anus, visible ou ressentie, notamment en cas de thrombose ou prolapsus.
Attention !
En cas de saignements abondants, douleur intense ou persistance des symptômes, consultez un professionnel de santé sans délai pour écarter d’autres pathologies graves.
Bon à savoir
Les symptômes hémorroïdaires (sang, douleur, prurit) ne sont pas spécifiques, et peuvent aussi correspondre à d'autres troubles comme les fissures anales, les polypes ou les pathologies digestives.
Symptômes spécifiques des hémorroïdes internes
- Saignements indolores, en fin de défécation, typiquement d’abondance légère ou intermittente.
- Prolapsus : les hémorroïdes internes peuvent sortir lors de la selle ou d’un effort, réintégrables ou non.
- Écoulement de mucus et sensation d’évacuation incomplète, fréquents en cas de prolapsus chronique.
Symptômes spécifiques des hémorroïdes externes
- Douleur et gonflement localisés, souvent à l’orifice anal.
- Thrombose : présence d’un caillot provoquant une tuméfaction violacée, douloureuse, parfois un saignement brusque.
Symptômes chez les femmes
Pendant la grossesse ou en postpartum, les hémorroïdes sont fréquentes (environ 1 femme sur 5 après l’accouchement, selon le Dr Sophie Pitel).
L’hypersensibilité périnéale, les saignements et la tension durant la période prémenstruelle peuvent intensifier les symptômes.
Symptômes chez les hommes
- L’exposition à la position assise prolongée (conducteurs, métiers sédentaires) ou aux efforts physiques intenses (musculation, levage) favorise les crises.
- La douleur développée graduellement peut retarder la consultation, ce qui en fait un enjeu important pour lever les tabous.
Plus de 60 % des personnes de plus de 45 ans ont déjà présenté des symptômes hémorroïdaires à un moment donné.
Diagnostiquer les symptômes
Le diagnostic des hémorroïdes repose avant tout sur un examen clinique, simple et indolore, réalisé par un professionnel de santé. Il permet de confirmer l’origine des symptômes et d’exclure d’autres pathologies.
Les étapes du diagnostic comprennent généralement :
- L’examen clinique : il débute par une inspection visuelle de la zone anale, suivie si besoin d’un toucher rectal. Ce premier contact permet déjà d’identifier des hémorroïdes externes ou un prolapsus hémorroïdaire.
- L’anoscopie : il s’agit d’un examen de quelques minutes, réalisé en consultation, qui permet de visualiser directement l’intérieur du canal anal. Il est particulièrement utile pour diagnostiquer les hémorroïdes internes, même en l’absence de symptômes visibles.
- La rectoscopie ou la sigmoïdoscopie : ces examens complémentaires peuvent être proposés en cas de saignements persistants, de doute diagnostique ou pour exclure d’autres pathologies du côlon (polypes, inflammation, tumeur). Ils permettent une exploration plus étendue du rectum et du côlon sigmoïde.
Bon à savoir
Ces examens sont rapides, bien tolérés, et intégralement remboursés par l’Assurance Maladie lorsqu’ils sont prescrits par un médecin.
Soulager les symptômes
Dans la majorité des cas, les symptômes hémorroïdaires peuvent être soulagés efficacement grâce à des mesures simples et non invasives, particulièrement lorsqu’ils sont pris en charge dès les premiers signes.
Les bains de siège tièdes, réalisés pendant 10 à 15 minutes en fin de journée, peuvent apporter un réel soulagement. Ils favorisent la détente des muscles anaux, apaisent l’inflammation et réduisent les sensations de brûlure ou d’inconfort.
Les traitements locaux, disponibles sans ordonnance en pharmacie, se présentent sous forme de crèmes, de pommades ou de suppositoires. Ils contiennent souvent des substances anti-inflammatoires, anesthésiques ou, dans certains cas, des corticoïdes pour réduire la douleur, l’œdème et les démangeaisons anales.
L’alimentation joue également un rôle essentiel. Une diète riche en fibres (fruits, légumes, céréales complètes) combinée à une hydratation suffisante permet de ramollir les selles et de réduire les efforts de poussée, principaux déclencheurs des crises. Limitez les aliments riches en graisses, en sucre ou très épicés, surtout si vous avez remarqué qu’ils déclenchent ou aggravent vos crises hémorroïdaires.
En cas de thrombose hémorroïdaire externe, l’application locale de compresses froides ou de poches de glace (cryothérapie douce) peut aider à calmer la douleur et le gonflement.
Attention !
Ne jamais prolonger les traitements locaux ou automédication sans avis médical. Si les symptômes persistent plus de 7 jours, s’aggravent, ou si de nouveaux signes apparaissent, consultez rapidement un professionnel de santé. Une prise en charge adaptée évite les complications.
Quand consulter ?
Il est important de consulter un professionnel de santé (médecin généraliste, gastro-entérologue ou proctologue) si vous présentez l’un des signes suivants :
- des saignements répétés ou abondants,
- une douleur intense ou qui persiste malgré les soins,
- un prolapsus (hémorroïdes qui sortent) non rétractile,
- ou tout symptôme laissant craindre une pathologie plus grave (comme une fissure anale, une maladie inflammatoire ou un cancer colorectal).
Dans certains cas, des examens complémentaires peuvent être nécessaires, comme une anuscopie ou une rectoscopie.
Vous pouvez aussi obtenir un premier avis médical à distance, via une consultation en ligne. Cela permet de recevoir une évaluation et une prescription adaptée, sans avoir à vous déplacer.
Quels sont les traitements médicaux et chirurgicaux possibles ?
Selon la gravité des symptômes et la réponse aux premiers soins, le médecin adaptera la prise en charge. Le traitement suit généralement une progression logique : on commence par des mesures simples ou médicamenteuses, avant de recourir à des options plus ciblées comme les traitements instrumentaux ou chirurgicaux si nécessaire.
Traitements médicaux
Pour soulager les douleurs ou les saignements, votre médecin peut prescrire :
- des veinotoniques (par voie orale) pour renforcer la paroi veineuse et limiter les crises,
- des traitements locaux sous forme de crèmes, suppositoires ou lotions, souvent à base de corticoïdes ou d’anesthésiques,
- des antalgiques adaptés, si la douleur est importante.
Ces traitements permettent de calmer les poussées aiguës, mais ils ne font pas disparaître les hémorroïdes de manière définitive.
Traitements instrumentaux (non chirurgicaux)
En cas d’hémorroïdes internes persistantes ou prolapsus récurrent, certaines techniques peuvent être réalisées en consultation :
- Ligature élastique : un petit anneau est placé à la base de l’hémorroïde pour en couper l’afflux sanguin. Elle tombe naturellement en quelques jours.
- Sclérothérapie : injection d’un produit pour durcir et réduire les hémorroïdes internes.
- Photocoagulation infrarouge : destruction des vaisseaux hémorroïdaires par chaleur.
Ces méthodes sont rapides, peu invasives et bien tolérées, mais peuvent nécessiter plusieurs séances.
Traitements chirurgicaux
Lorsque les symptômes sont très invalidants ou que les autres traitements échouent, une intervention chirurgicale peut être envisagée :
- Hémorroïdectomie : ablation des hémorroïdes, pratiquée sous anesthésie. Elle est efficace, mais implique une convalescence parfois douloureuse.
- Technique de Longo (ou anopexie circulaire) : utilisée pour les prolapsus hémorroïdaires, elle permet de remonter les tissus sans les retirer.
- Thrombectomie en cas de thrombose externe très douloureuse : petit geste chirurgical local, réalisé sous anesthésie locale.
Chaque situation est unique : le choix du traitement dépend de vos symptômes, de leur fréquence, et de votre état de santé général.
Conclusion
Les symptômes hémorroïdaires incluent souvent des saignements rectaux, des démangeaisons anales et une douleur périnéale, parfois accompagnée d’une masse visible. La bonne nouvelle est que la majorité de ces manifestations hémorroïdaires sont bénignes et répondent bien aux traitements simples et précoces. Toutefois, certains signes d’hémorroïdes inquiétants, tels qu’un saignement rectal persistant, un prolapsus non rétractile ou une douleur intense, doivent vous inciter à consulter rapidement un professionnel de santé.
FAQ
Peut-on avoir des hémorroïdes sans souffrir ?
Oui, notamment les hémorroïdes internes, qui peuvent provoquer des saignements sans douleur perceptible.
Un saignement n’est-il jamais alarmant ?
Le saignement hémorroïdaire est souvent bénin, mais tout saignement rectal répété ou abondant justifie une consultation pour éliminer d’autres causes, même en l’absence de douleur. En effet, certains symptômes peuvent aussi cacher d’autres pathologies plus sérieuses, comme des fissures anales, des polypes ou, plus rarement, un cancer colorectal.
Peut-on avoir une thrombose et des hémorroïdes internes en même temps ?
Oui ! Une même personne peut présenter des hémorroïdes internes et une thrombose externe, nécessitant des soins adaptés selon le type.