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Hémorroïdes externes : que faire ? Symptômes, causes et traitements

Équipe éditoriale de DoktorABC
Informations médicales fiables et vérifiées, compilées par notre équipe de médecins et de rédacteurs. Soumis à un processus d'édition rigoureux.

Les hémorroïdes externes sont des veines enflées qui apparaissent sous la peau autour de l’anus. Ce problème, aussi courant que tabou, peut provoquer des douleurs, des démangeaisons ou une sensation de gêne permanente. Si vous en souffrez, sachez que vous n’êtes pas seul : des millions de personnes, souvent entre 30 et 60 ans, sont concernées. On vous explique clairement comment soulager les hémorroïdes externes, avec des conseils pratiques, des traitements disponibles en France et des recommandations médicales fiables.
Ce que vous apprendrez dans cet article :
  • La différence entre hémorroïdes internes et externes
  • Les symptômes courants à reconnaître (douleur, boule, démangeaisons…)
  • Les causes fréquentes (constipation, grossesse, sédentarité…)
  • Le cas spécifique des hémorroïdes post-accouchement
  • Des solutions pour soulager naturellement une crise hémorroïdaire
  • Les signes qui doivent vous pousser à consulter un médecin
  • Comment se fait le diagnostic des hémorroïdes externes
  • Les traitements disponibles en France, avec ou sans ordonnance
  • Ce qu’est une marisque et que faire en cas de résidu de peau
  • Des conseils simples pour éviter les récidives
  • Les options d’accès aux soins et les remboursements en France
  • La place de la télémédecine dans la prise en charge des hémorroïdes

Traitement des hémorroïdes
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Que sont les hémorroïdes externes ?

Les hémorroïdes externes sont des veines situées sous la peau autour de l’anus qui deviennent enflées ou irritées. Contrairement aux hémorroïdes internes, qui se forment à l’intérieur du rectum et sont souvent indolores, les hémorroïdes externes se manifestent à l’extérieur de l’anus, où la peau est plus sensible.

Résultat : elles provoquent plus souvent des douleurs, des démangeaisons ou des gonflements visibles.

Bon à savoir

Les hémorroïdes sont une structure normale de l’anatomie. Elles ne deviennent problématiques que lorsqu’elles sont enflées ou irritées.

Il est possible de souffrir à la fois d’hémorroïdes internes et externes — on parle alors d’hémorroïdes mixtes.

Symptômes des hémorroïdes externes

Voici les signes les plus fréquents à surveiller :

  • Une petite boule douloureuse ou sensible près de l’anus (souvent une thrombose hémorroïdaire)
  • Des douleurs ou une sensation de gêne, notamment en position assise ou lors des selles
  • Des démangeaisons ou une irritation persistante autour de l’anus
  • Des saignements légers, visibles sur le papier toilette ou dans les selles

Quelles sont les causes des hémorroïdes externes ?

Plusieurs facteurs peuvent favoriser leur apparition :

  • Poussées excessives à la selle, notamment en cas de constipation
  • Sédentarité prolongée, comme le travail assis
  • Grossesse, due à la pression exercée sur les veines pelviennes
  • Surpoids ou obésité, qui augmentent la pression intra-abdominale
  • Alimentation pauvre en fibres, entraînant des selles dures
  • Certaines activités physiques, comme le port de charges lourdes

Hémorroïdes post-accouchement : un facteur à considérer

Les femmes, en particulier après un accouchement par voie basse, sont plus susceptibles de développer des hémorroïdes. En effet, environ 20 % d’entre elles rencontrent ce problème après la naissance. Les efforts intenses lors de la poussée, la constipation fréquente pendant la grossesse, ainsi que la pression exercée par le bébé sur les veines pelviennes contribuent à favoriser ces crises.

Pour les jeunes mamans, il est important d’être vigilantes face à ces symptômes et de ne pas hésiter à consulter un professionnel de santé si la douleur ou l’inconfort persistent.

Attention !

Une douleur soudaine avec une boule dure et violacée peut indiquer une thrombose hémorroïdaire externe, nécessitant une évaluation médicale rapide.

Comment dégonfler une hémorroïde externe ?

Pour soulager l’inconfort et réduire le gonflement, plusieurs méthodes simples et efficaces peuvent être mises en place à domicile :

  • Bains de siège : plongez la zone anale dans de l’eau tiède pendant 10 à 15 minutes, plusieurs fois par jour, surtout après les selles. Cela apaise la douleur et favorise la circulation sanguine locale.
  • Crèmes et pommades : des produits en vente libre, contenant par exemple de l’hamamélis ou de la lidocaïne, peuvent calmer l’inflammation et la douleur.
  • Compresses froides : appliquées sur la zone concernée, elles aident à réduire le gonflement.
  • Alimentation riche en fibres : privilégier les fruits, légumes, céréales complètes pour faciliter le transit intestinal et éviter la constipation.
  • Hydratation suffisante : boire au moins 1,5 litre d’eau par jour est essentiel, surtout en période de crise. Une bonne hydratation aide à ramollir les selles, réduisant ainsi l’effort lors du passage des selles et limitant la pression sur les veines hémorroïdaires.

Quand consulter un médecin ?

Il est recommandé de consulter :

  • En cas de douleur persistante
  • Si la boule hémorroïdaire externe est très dure ou grosse
  • En cas de saignements fréquents ou abondants

En France, vous pouvez consulter un médecin généraliste, qui pourra vous orienter vers un proctologue si besoin. Les consultations et traitements sont partiellement ou totalement pris en charge par la Sécurité Sociale.

Avertissement !

Des symptômes similaires peuvent être liés à des affections plus graves, comme des fissures anales ou un abcès. Ne tardez pas à consulter.

Comment diagnostiquer une hémorroïde externe ?

Le diagnostic est souvent simple :

  • Examen visuel de la zone anale
  • Palpation digitale rectale, pour exclure une pathologie interne
  • Parfois, un examen proctologique approfondi (anuscopie) est recommandé

Bon à savoir

Les hémorroïdes ne sont pas contagieuses et ne sont pas liées à un manque d’hygiène.

Traitements des hémorroïdes externes en France

Le traitement dépend de la gravité des symptômes. Dans la majorité des cas, les hémorroïdes externes régressent avec des soins locaux et des mesures d’hygiène de vie.

Les traitements non chirurgicaux

Pour les formes légères à modérées, les solutions suivantes sont généralement proposées :

  • Crèmes ou pommades anti-hémorroïdaires (disponibles sans ordonnance), contenant des substances calmantes comme la lidocaïne ou l’hamamélis
  • Suppositoires (parfois utilisés pour les formes mixtes)
  • Bains de siège tièdes (10 à 15 minutes, plusieurs fois par jour)
  • Traitements veinotoniques sur prescription, pour améliorer la circulation veineuse
  • Rééquilibrage alimentaire (fibres + hydratation) pour éviter les efforts de poussée

Et si cela ne suffit pas ?

En cas d’échec des traitements de première intention ou de récidives fréquentes, certaines procédures peuvent être proposées, comme :

  • Ligature élastique (surtout pour les hémorroïdes internes)
  • Sclérothérapie
  • Coagulation infrarouge. Ces techniques sont moins invasives que la chirurgie et peuvent être réalisées en consultation.

La chirurgie en dernier recours

Lorsque les douleurs deviennent invalidantes, que les crises se répètent ou qu’une thrombose persistante provoque une grosse boule douloureuse, une hémorroïdectomie peut être envisagée.

Même si cette intervention est réputée douloureuse et nécessite une récupération longue, elle reste très efficace lorsque tous les autres traitements ont échoué.

Seuls 10 % des patients souffrant d’hémorroïdes sont opérés, mais le taux de satisfaction post-opératoire atteint près de 90 %, selon la Société Nationale Française de Colo-Proctologie.

Alerte santé !

Toute douleur intense ou persistante autour de l’anus doit faire l’objet d’une consultation médicale pour écarter d’autres pathologies (fissure anale, abcès…).

Résidu de peau après la crise : la marisque

Après une crise hémorroïdaire, il arrive souvent qu’un excès de peau, appelé « marisque », reste au niveau de l’anus. Ce petit reliquat est généralement indolore, mais peut parfois entraîner une gêne, notamment pour l’hygiène ou l’esthétique. Dans ces cas, une intervention chirurgicale simple peut être proposée pour enlever cet excès de peau. Cependant, si cette marisque ne cause pas de douleur ni d’inconfort, aucun traitement n’est nécessaire et une simple surveillance suffit.

Prévention : comment éviter les récidives ?

Quelques gestes simples à adopter :

  • Ne pas forcer à la selle
  • Boire beaucoup d’eau et manger riche en fibres
  • Éviter de rester assis trop longtemps
  • Utiliser du papier toilette doux, sans parfum
  • Privilégier une activité physique régulière

Accès aux soins et coûts en France

En France, la prise en charge des hémorroïdes est bien encadrée par le système de santé. Selon la gravité des symptômes, plusieurs parcours de soins sont possibles :

  • Consultation chez un médecin généraliste : elle constitue souvent la première étape. L'Assurance Maladie prend en charge 70 % du tarif de base, et le reste peut être couvert par une complémentaire santé (mutuelle), permettant parfois un remboursement à 100 %.
  • Crèmes et traitements locaux : de nombreuses crèmes hémorroïdaires sont disponibles sans ordonnance en pharmacie. Certaines, notamment celles prescrites par un médecin, peuvent bénéficier d’un remboursement partiel.
  • Télémédecine : pour les formes d'hémorroïdes non sévères, il est possible d’obtenir un avis médical à distance, via des plateformes de télémédecine. Cela permet, en toute confidentialité, de recevoir une orientation ou un traitement adapté, sans se déplacer.
  • Spécialistes : en cas de symptômes persistants, le médecin généraliste peut orienter vers un proctologue, spécialiste des troubles anorectaux. Les consultations spécialisées sont également partiellement remboursées par la Sécurité Sociale.

Conclusion

Les hémorroïdes externes sont une affection courante, souvent gênante mais rarement grave. Une prise en charge précoce et adaptée permet dans la majorité des cas un soulagement rapide. N'hésitez pas à consulter si les symptômes persistent ou s'aggravent, afin d’éviter des complications comme la thrombose.

FAQ

Une hémorroïde externe peut-elle partir seule ?

Oui. Dans environ 60 % des cas de crises légères à modérées, elle se résorbe en quelques jours avec des soins de base et de bonnes habitudes. Sans traitement, les symptômes peuvent persister plus longtemps. Les crises plus sévères, notamment avec thrombose ou inflammation importante, peuvent durer plusieurs semaines, avec des douleurs et gênes persistantes.

Une boule près de l’anus est-elle toujours une hémorroïde ?

Pas forcément. Cela peut aussi être un abcès, une fissure ou une verrue. Consultez un professionnel pour un diagnostic précis.

Existe-t-il une hérédité liée à la pathologie hémorroïdaire ?

Il peut y avoir une prédisposition familiale : si vos parents en ont souffert, vous pourriez être plus à risque. Mais d’autres facteurs jouent aussi un rôle, comme le mode de vie ou la constipation chronique.

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